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mercredi 24 octobre 2012


Klaus Blasquiz, Mélomane Collectionneur

 de Vincent TURBAN



Se définissant comme autodidacte, musicien chanteur, collectionneur de son et d’électricité, notre homme suit un parcours atypique qui détonne dans le microcosme musical français.

Originaire du pays basque, Klaus se retrouve face à un problème de taille : se retrouver avec des potes qui jouent mal ou des gens qui jouent bien mais qui sont des sales cons.

Son initiation musicale débute au milieu des années 60 avec Richard Pinhas (musicien, producteur, compositeur considéré comme l’un des pionniers de la musique électronique) au sein du groupe Blues Convention, qu’il quitte après des divergences artistiques. Il rencontre le batteur Christian Vander par l’intermédiaire du guitariste Claude Engel, et propose à ce dernier de créer une formation. Dilemme : Engel fait déjà partie d’un groupe. Néanmoins, Klaus est invité à venir voir les répétitions, et de fil en aiguille, il devient chanteur du noyau qui allait devenir Magma, nous sommes alors en Septembre 1969.

Chanteur de Magma

Les raisons qui poussent Klaus à s’embarquer dans l’aventure Magma sont les suivantes : musique moderne mais non formatée, musiciens sachant maîtriser leurs instruments, culture musicale riche (Christian Vander fou de Motown, de James Brown, d’Otis Redding, de John Coltrane, d’Igor Stravinsky).

Klaus Blasquiz quitte Magma en 1980 puis participe au cours de la décennie 80 aux albums de Renaud, et du groupe Odeurs. Il rejoint la formation du bassiste Bernard Paganotti en 1986, et dans la foulée il rédige pour le compte du magazine Rock & Folk des chroniques sur le matériel sonore. Parallèlement à ses écrits journalistiques il rédige des ouvrages sur la musique (livre sur la basse Fender) et forme de véritables ingénieurs du son.

Musée du son

Il crée en 2008 son musée du son à St Denis (d’abord installé au 6b puis au Lycée Suger) qui a pour base l’idée suivante : il n’existe pas de lieu ou de collection accessible au public. Klaus est collectionneur oui, mais il évite de posséder toutes les pièces d’une marque (par exemple Fender).

Selon lui, il est important de rassembler des instruments, du matériel hi-fi par exemple, « pour éviter que ça parte à la casse car c’est notre patrimoine technologique, historique, esthétique et sonore ».

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