Wattstax, le Woodstock
noir ou la fierté du peuple afro-américain
Vincent
Turban
Autre moment de légende, l’intervention
du Révérend Jesse Jackson qui délivra un discours militant, haranguant la foule
et arrivant à faire lever
100 000 spectateurs pour réciter la
Litanie Black le poing en l’air, signe de ralliement du Black Power.
Parallèlement aux passages musicaux, ce
documentaire met en lumière la communauté afro-américaine du ghetto de Watts au
travers de témoignages sur les attentes, les angoisses et le futur en cette
année 1972. On dénote au cours de ces interventions que la situation en
l’espace de 40 ans n’a pas spécialement changé au sein de la Communauté, au
pays de l’Oncle Sam. La paupérisation, la ségrégation sont le pain quotidien des afro-américains même si
Barack Obama est au pouvoir.
Notons aussi les interventions
hilarantes du comique Richard Pryor qui tourne en dérision des situations
vécues, ainsi que la première apparition du comédien Ted Lange (Le barman Isaac
Washington de la série La Croisière s’amuse)
Sorti en 1973, Wattstax est un
documentaire à voir ou à découvrir pour
comprendre toute la quintessence et toute la puissance de la culture afro- américaine
des années 60-70. Un seul bémol cependant, les extraits musicaux de bonne
qualité certes mais tronqués. Il aurait été préférable de les laisser dans leur
intégralité au moment du montage.
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