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lundi 6 février 2012

Les carnets de campagne de Francis Berre






GRAND ORAL SUR L’ENVIRONNEMENT


 
Sept candidats à l’élection présidentielle se sont succédé samedi 28 janvier à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, au 36ème  Congrès de France Nature Environnement (FNE)



Les candidats sont venus annoncer leurs mesures en faveur de l’écologie. Il s’agissait d’une sorte de grand oral devant un parterre de sympathisants du mouvement et de multiples associations écologistes. 15 minutes étaient attribuées à chacun des candidats. Une représentante de FNE leur posait à chaque fois la même question : Qu’entendaient-ils faire en matière d’écologie. Elle n’intervenait ensuite que pour interrompre les candidats s’il dépassait le temps de parole qui leur était attribué. A ce jeu-là, seul Dominique de Villepin et Jean Luc Mélenchon ont respecté les 15 minutes.


Il s’agissait pour chacun d’entre eux de dire leurs intérêts pour l’écologie et la protection de l’environnement mais aussi, actualité post Fukushima oblige, leur position sur le nucléaire.


 Cette profession de foi rappelait le Pacte Ecologique de Nicolas Hulot. En effet, en 2007 les candidats d’alors, dont Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou avaient signé la charte rédigée par Nicolas Hulot. Cependant cette année l’exercice consistait juste à ce que les candidats proposent leurs solutions.




Eva Joly a sans surprise été la plus applaudie mais aussi la plus longue. Dominique de Villepin a fait preuve d’humour et n’a pas manqué de lancer quelques pics en direction de Sarkozy, en ironisant sur son absence.


 Jean Luc Mélenchon a  lui aussi été très applaudi, il est avec François Hollande celui qui a le moins regardé ses notes. François Bayrou est apparu sympathique et plein d’humour. Hervé Morin et Corinne Le Page  sont également venus éclairer les associations de leurs solutions.


La proposition la plus intéressante est sans doute venue de Corinne Le Page, qui a proposé la création d’un Tribunal Pénal International pour l’environnement ainsi que la création d’un délit de rétention d’intérêt général, afin de punir ceux qui polluent en connaissance de cause sans informer les populations, ni prendre des mesures pour limiter au maximum les effets néfastes.

Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin et Dominique de Villepin se sont prononcés pour un référendum sur le nucléaire.




François Hollande a rappelé sa promesse de ramener la part de l’électricité nucléaire de 75 à 50 %, ainsi que des mesures d’aide aux énergies renouvelables. Il a également pris l’engagement d’ouvrir un « dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social. Son intervention a été légèrement perturbée par des militants anti-nucléaires qui ont déroulé une banderole devant son pupitre appelant à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Il est resté imperturbable et a continué son discours.


Sur la forme, Dominique de Villepin a souhaité qu’a l’avenir les candidats puissent confronter leurs idées par un débat entre eux et devant une assemblée similaire.


Cette réunion a-t-elle fait avancer le combat pour l’écologie ? L’avenir le dira !

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