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samedi 12 mai 2012


Les carnets de campagne de Francis Berre







La France a un nouveau Président


François Hollande a été élu 7ème président de la Vème République française. Il a obtenu 51,63% des voix.
Il devient ainsi le deuxième président issu du Parti Socialiste au terme d’une campagne très dure où le Président sortant n’a ménagé ni sa peine ni ses coups pour renverser la vapeur et battre sur le fil François Hollande. Nicolas Sarkozy a pu partiellement rattraper son retard grâce à des thèmes marqués très à droite. Cependant, il n’est pas arrivé à réparer son image ternie dès le début de son mandat avec les épisodes du Fouquet’s, ses mini-vacances dans le yacht de l’homme d’affaire Vincent Bolloré et sa surexposition médiatique depuis 10 ans.
A l’inverse le candidat de la gauche est apparu comme un homme neuf et ce malgré 11 années passées à la tête du parti socialiste. Ses thèmes de campagne étaient simples, le changement avec les 60 propositions, le bilan du Président sortant et sa personnalité jugée erratique, inconstante voir vulgaire. François Hollande a résumé le tout avec cette anaphore désormais célèbre lors du débat télévisé du deuxième tour, « Moi président de la république… » .

François Hollande n’étant pas encore officiellement Président de la République, je ne vais pas me mettre à commenter son actualité pas à pas. Une observation sur la symbolique de son premier discours en tant que Président élu. Il l’a fait devant une cathédrale, celle de Tulle. Ce n’est pas un hasard. La France n’est elle pas la « fille aînée de l’Eglise » ? Le catholicisme reste la première religion de France et il a façonné ce pays dans tous les sens du terme durant des siècles.
Le deuxième symbole de cette soirée est l’accordéon. Des musiciens ont joué « La vie en rose » d’Edith Piaf. Cet instrument ne représente-t-il pas une certaine idée de la France ? Une France éternelle, immuable, romantique. Une France qui est attachée à ses racines et qui n’oublie pas d’où elle vient.


Le troisième symbole c’est la Place de la Bastille, que le nouvel élu a rejoint tard dans la soirée de dimanche. Elle est le symbole par excellence de la révolution française et de nombreuses luttes de la gauche française et qui dimanche dernier était noire de monde, surtout de jeunes.

Seule fausse note de la soirée, la présence de Thomas Hollande sur France 2 avec cette scène pathétique où son « Papa » l’appelle sur son portable pour lui annoncer la victoire. Je trouve cela à la limite de l’indécence. Je tiens à rappeler que nous sommes en République française et non bananière. Certes il n’est nullement question - pour le moment- d’une nomination à la tête de l’EPAD ou comme conseiller aux affaires africaines à l’Elysée (Mitterrand avait nommé son fils Jean-Christophe surnommé « Papa m’a dit » à ce poste) mais déjà les médias en font trop sur un jeune homme, qui pour l’instant n’a aucune légitimité et n’est que « fils de ».

Par la symbolique, François Hollande a su réconcilier en une soirée deux facettes d’une France que le Président sortant n’a eu de cesse d’opposer, de provoquer ou de stigmatiser au gré de calculs politiciens de bas étages.
Mais il faut reconnaitre que le Président sortant a redonné à la fonction présidentielle un dynamisme perdu avec deux présidents dont l’un combattait et tentait d’échapper à la maladie et l’autre qui se « bunkérisait » pour échapper à la justice. Nicolas Sarkozy était animé d’une volonté manifeste de  réformer ce pays et lui donner les moyens de faire face aux challenges du XXIe siècle. L’Histoire jugera, mais pour le moment ce sont les français qui ont jugé et décidé de tourner une page.



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