Mr Mojo Risin’ ou l’esprit de James Douglas Morrison
Vincent Turban

Réalisé avec de brillantes
interventions des trois Doors (Ray Manzarek, Robbie Krieger et John Densmore) ,
de Jac Holzman (Pdg du label Elektra), de Bruce Botnick (ingénieur du
son) ; le documentaire « Mr Mojo Risin’ » (anagramme de Jim
Morrison) nous explique avec précision et images d’archives à la clé la
réalisation du chef d’œuvre du groupe de Los Angeles.
L’enregistrement de cet opus ne
fut pas chose facile. A plusieurs reprises le producteur Paul Rotchild quitta
ses fonctions pendant les sessions d’enregistrement. Après une collaboration de
4 ans, selon ses dires, les compositions et l’attitude des Doors était
détestable.
Il dira même qu’il s’ennuyait à
mourir alors que cela ne lui était jamais arrivé.
The Doors en 1971
Dépité, le groupe se tourna vers
Bruce Botnick, déménagea au Workshop (atelier et local de répétition) et ramena
deux musiciens additionnels, le guitariste rythmique Marc Benno et le
bassiste d’Elvis Presley Jerry Scheff
pour enregistrer un album de blues, le second après « Morrison
Hotel » sorti en 1970.
Le groupe n’a jamais aussi bien
sonné grâce aux parties de claviers de Ray Manzarek (féru de jazz et de blues)
et de Robbie Krieger (style de guitare mêlant blues, jazz et flamenco). Cette
combinaison éprouvée étoffe encore plus son jeu en replongeant dans ce qui fait
ses racines : le blues.
Ressorti ces derniers jours en
édition Deluxe, agrémenté de mix alternatifs et d’un inédit « She Smells
So Nice », L.A Woman est l’adieu du Roi Lézard au monde du rock.
A cette époque Jim voulait se
consacrer entièrement à la poésie « A 27 ans, j’étais devenu trop vieux
pour le rock n’ roll, cela n’avait plus de sens »(1970)
Le destin en décida autrement le
3 Juillet 1971.Il n’empêche que ce disque n’a pas pris une ride depuis sa
sortie ; sa réédition ravira autant les afficionados que les néophytes.
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