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vendredi 2 mars 2012


Tables Rondes sur la musique


Les Lundi 6 et Mardi 7 Février se tenait la neuvième édition des Rencontres « Amplifiées », organisée par l’association Zebrock. Cette édition fut placée sous le thème « diversités musicales, culture commune ».


 Deux tables rondes furent organisées à l’Espace Jeunesse Guy Môquet, situé à La Courneuve.

 Le premier sujet fut: « échanger des expériences, construire de bonnes pratiques » avec comme question « Les créateurs parlent-ils à tous ? Du singulier à l’universel, quels chemins pour la diversité ? »

 Les intervenants pour cette première discussion furent:

 -Romain Didier (auteur compositeur, orchestrateur, a travaillé avec Allain Leprest, Etienne Roda-Gil),

-Erik Marchand (artisan de la musique bretonne actuelle),

-Charlotte etc. (chanteuse rock),

-D’ de Kabal (rappeur, auteur et directeur artistique de la Cie Riposte),

-Giovanni Mirabassi (pianiste jazz et compositeur de chansons pour Agnès Bihl, Nicolas Reggiani),

-Marc Perrone (accordéoniste, compositeur de la musique italienne à l’improvisation),

L’animateur de ce débat, Bertrand Dicale (journaliste musical, pour France Info entre autres).

 Au-delà de leurs expériences personnelles, que les intervenants n’ont pas manquées de citer pour illustrer leurs propos, il ressort que si la musique reste un point commun à l’ensemble de l’humanité, l’esprit universel d’une œuvre ne doit être ni un but ni une qualité, au risque de sombrer dans la posture.


 L’universalité dans la musique devrait se traduire par l’impact sur l’auditoire et non par une démarche personnelle. On y a ainsi évoqué le cloisonnement et l’étiquetage dans le microcosme musical français.

 L’ensemble des intervenants ont fini par se mettre d’accord pour opposer à l’universalité le concept de « marché des tubes confidentiels » (dixit Marc Perrone); car selon eux, l’idée d’uniformisation des écoutes est stressante.

 L’interlude entre les deux réunions fut assuré par Jean-Jacques Birgé (compositeur électronique, designer sonore, auteur multimédia et cinéaste). Ce dernier nous proposa une démonstration fort intéressante d’un logiciel de « musique instantanée » ainsi qu’un synthétiseur tactile conçu par la firme Yamaha, le Tenori-On.

Jouer de la musique de manière ludique, tel était le but de cette intervention.

 Le deuxième plateau avait pour thème « comment enrichir les jeunes d’une culture musicale rayonnante » ?

Les intervenants furent :

 -Max Leguem (directeur de la MJC de Ris-Orangis)

-Christiane Louis (responsable du service d’information musicale à la Cité De La Musique)

-Monte Laster (plasticien texan résident de La Courneuve)

-Hervé Riesen (directeur adjoint des affaires internationales de Radio France, ancien directeur du Mouv’ de 2008 à 2011)

-David Playe  (professeur de musique, coordinateur du département musiques actuelles du conservatoire du Blanc-Mesnil, membre fondateur du groupe Stéréosapiens)

-Stéphanie Touré (responsable des actions musicales et relations au public du festival Banlieues Bleues)

-En l’absence de Dominique Boutel, c’est Edgard Garcia (directeur de Zebrock), qui assura la modération du débat.

Ce débat tournait principalement autour de questions méthodologiques, notamment autour des écoles et conservatoires.

Il apparaît que la transmission des techniques est prioritaire par rapport à la transmission de patrimoine, alors qu’il faudrait favoriser les échanges et éviter la spécialisation.

En fait, on assiste à une uniformisation dans l’apprentissage, car les différentes politiques en la matière ont valorisé des normes et des valeurs par rapport à d’autres, amenant à des cloisonnements à faire sauter.

 En conclusion, il a été préconisé de diversifier les approches en matière d’écoute musicale, pour éviter les risques de « moutonnage » et d’étiquettes, colportés par  un formatage que l’on retrouve dans la musique dite « mainstream ».

En résumé, les sujets abordés durant ces deux tables rondes furent intéressants en soi quant à la perception et la transmission de la musique. Par contre, la théorisation excessive des discussions ont pu rendre l’ensemble des débats relativement hermétiques aux néophytes.

Vincent et Etienne

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