Apprendre à voir la
banlieue
Vincent Turban
Ayant vu le jour dans le Val-d’Oise plutôt du côté huppé (Enghien), et vivant dans l’un des départements les plus durs de l’hexagone (le 9-3 comme le disent si bien mes collègues), j’ai appris à aller plus loin que le bout de la lorgnette et découvrir petit à petit ma ville de Saint-Ouen, où je vis depuis 1986, par le biais de rencontres et d’échanges variés.
De fil en aiguille, j’ai pu faire connaissance avec d’autres
citoyens qui m’ont apporté un autre regard, différent de celui véhiculé par les
médias. Outre le fait d’être la commune la plus limitrophe de Paris, Saint-Ouen
est riche de découvertes pour peu qu’on ait l’esprit un peu moins obtus.
Rares sont les personnes qui en prennent conscience. Un
exemple flagrant est celui du Mouvement des Indignés en Espagne où la jeunesse
se mobilise contre la précarité. On a l’impression qu’en France les gens sont
plus obnubilés par Facebook que par leur futur, pourtant il y a urgence.
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