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mercredi 18 janvier 2012

Apprendre à voir la banlieue
Vincent Turban


Ayant vu le jour dans le Val-d’Oise plutôt du côté huppé (Enghien), et vivant dans l’un des départements les plus durs de l’hexagone (le 9-3 comme le disent si bien mes collègues), j’ai appris à aller plus loin que le bout de la lorgnette et découvrir petit à petit ma ville de Saint-Ouen, où je vis depuis 1986, par le biais de rencontres et d’échanges variés.
  Le point de départ est plutôt récent (il remonte à l’année 2007), le détonateur étant la rencontre avec un audonien pur souche qui m’apprit à découvrir les aspects aussi bien positifs et négatifs de ma ville.
De fil en aiguille, j’ai pu faire connaissance avec d’autres citoyens qui m’ont apporté un autre regard, différent de celui véhiculé par les médias. Outre le fait d’être la commune la plus limitrophe de Paris, Saint-Ouen est riche de découvertes pour peu qu’on ait l’esprit un peu moins obtus.
 Bien sûr il y a des aspects négatifs, mais j’ai appris à ouvrir les yeux sur la richesse de la ville et de ses habitants.
 A partir de là, j’ai pu regarder le monde. Et il ne faut pas se leurrer. A moins d’avoir des œillères, le monde actuel ne va pas très bien, avec son lot de problèmes plus ou moins importants (crise financière, chômage, précarité).
 Une partie de la jeunesse semble passive et ne se soucie pas de l’avenir, pourtant il faut se mobiliser pour que les choses avancent du côté positif plutôt que du côté négatif.
Rares sont les personnes qui en prennent conscience. Un exemple flagrant est celui du Mouvement des Indignés en Espagne où la jeunesse se mobilise contre la précarité. On a l’impression qu’en France les gens sont plus obnubilés par Facebook que par leur futur, pourtant il y a urgence.

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