Banlieue : le monde en miniature
Francis Berre
A l’origine, je ne suis pas issu de la banlieue, et je viens même d’un milieu plutôt aisé. Français par ma mère, je suis né au Gabon où j’ai passé mon enfance et mon adolescence. Avant d’emménager à Saint-Ouen, j’ai vécu à Poitiers puis en Angleterre.
Ce qui m’a frappé en Seine-Saint-Denis, c’est la très
grande diversité ethnique. On y vient de partout, du Portugal, du Sénégal, du
Tchad, de Tunisie, du Cambodge mais aussi de Roumanie ou de Pologne. Avant de
découvrir la banlieue, j’ai commencé par
le monde. Et pourtant, en m’y installant, j’ai découvert le monde à nouveau
mais en plus petit et en plus concentré. Malheureusement il s’y côtoie dans ce
« petit monde » le meilleur et le pire ; des travailleurs et des
dealers, des entreprises prestigieuses et des immeubles décrépits, le Stade de France, symbole de la France de
1998 Black-Blanc-Beur qui gagne et des chômeurs nombreux, exclus du système.
Pourtant le potentiel y est plus élevé qu’ailleurs et ne demande qu’à être exploité et mis en valeur, ce qui n’est qu’une question de temps.
Pourtant le potentiel y est plus élevé qu’ailleurs et ne demande qu’à être exploité et mis en valeur, ce qui n’est qu’une question de temps.
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