La banlieue et l'immigration
Sami TIGHARGHAR
Mon arrivée dans la banlieue parisienne en 2001, a été une expérience un peu confuse, étant donné que je suis né et que j’ai grandi en Algérie. Mon regard peut certainement être un peu éloigné de la réalité et du quotidien des habitants.
Personnellement, je n’ai pas eu le sentiment d’être à l’écart de la société, ou pensé à un certain moment être victime de racisme.
Je pense que la banlieue d’il y a 30 ans n’est pas la même que maintenant. Je vois un changement positif, peut-être est-ce le fait que la première génération fut une
immigration économique, de travail et masculine. Ce furent uniquement de jeunes hommes, venus au départ très majoritairement de Kabylie. Ils vinrent en France pour gagner de l’argent afin de l’envoyer à leurs familles, pour leur permettre de vivre.
Depuis le début des années 1990, beaucoup d’Algériens, en particulier les intellectuels, menacés à la fois par les islamistes et l’appareil dirigeant, n’ont d’autre issue que celle de la fuite. On voit donc
apparaître le réfugié politique algérien. Plus de 100 000 demandes de statuts de réfugié politique sont déposés entre 1993 et 2003.
Le problème de la banlieue commence au début des années 70. Les enfants issus de l’immigration ont le sentiment d’être rejetés par les pouvoirs publics et de faire
partie d’une population de seconde zone. De ce fait, ils se rapprochent plus de leurs origines. À partir de là, ils se sentent plus algériens que français. Malgré tout, une fois qu’ils font l’expérience de vivre en Algérie, là, ils se heurtent à une identité loin
d’eux.
La génération dite « beur » est - elle à la recherche de son identité ?
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