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jeudi 12 janvier 2012


La banlieue : en attendant une vie meilleure ?
Etienne Rose

Mon expérience de la banlieue ? J’y suis né, plus précisément je suis de Pavillons-Sous-Bois, ville atypique de Seine-Saint-Denis, dans le sens où elle ne rentre pas dans l’idée préconçue que l’on s’en fait. Pas de cités-ghettos, pas de criminalité galopante, rien d’anxiogène ni d’excitant.
Par contre, l’ennui y tient une grande part, car peu de choses y sont faites pour les moins de 50 ans. Après, je ne suis pas aveugle : J’ai vu la misère sociale, et le coté démerdard de ceux prêts à s’en sortir légalement ou non. En fait, la banlieue ne semble être qu’un lieu de transit en attendant une vie meilleure.
C’est un peu comme si la capitale, submergée par ses promesses de réussite sociale, y avait stockée tous ceux en attente. Dès lors, ceux qui se bougent  en banlieue sont sans doute ceux qui n’attendent plus grand-chose de la grande ville, et font en sorte d’améliorer le quotidien de tout ceux qui s’y sentent coincés.
 Pour ma part je sais qu’il y a un ailleurs et je préfère éviter de me condamner à vivre ici. Le phénomène d’attraction/répulsion entre Paris et sa banlieue génère beaucoup de frustration et de rancœur, et il n’est donc pas étonnant que beaucoup de violence y soit concentrée. Sans pour autant dénigrer les efforts de ceux qui cherchent à améliorer le quotidien de tous, je m’y sens trop à côté de la plaque pour être vraiment capable de m’y intégrer.  

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